« Apologie d’une vie meilleure »
Pour ce nouvel article je vous présente l’histoire vraie de James Bowen et de son chat Bob. Ce film qui fait référence au best-seller éponyme prend place dans les rues de Londres. « A street cat named Bob », nous invite à nous interroger sur nous-même et notre façon de voir le monde.
« Bien plus qu’un film »
Ce film retrace le parcours de James un homme d’une trentaine d’années avec une histoire de vie difficile. Comme beaucoup de sans-abris, James était en rupture familiale. Au fur et à mesure de l’histoire, on découvre que dans sa jeunesse le jeune homme est parti vivre en Australie avec sa mère alors que son père restait à Londres.
Une fois de retour dans la capitale Londonienne, l’homme n’a guère de contact avec son père. Dans ce contexte, James va petit à petit être happé par les aléas de la vie de SDF. Progressivement, il devient addict à la drogue. Pour survivre dans les rues de Londres, notre protagoniste vit de ses concerts de rue.
Suite à une hospitalisation d’urgence causée par la consommation de drogues, une jeune femme va lui tendre la main. Cette main, c’est celle de Belle, elle est responsable du devenir des patients – pour moi c’est un genre d’assistante sociale -. La jeune femme, va proposer à notre trentenaire d’intégrer un programme de désintoxication. Pour l’aider au mieux dans sa nouvelle vie, Belle va tout mettre en place pour trouver un toit à James.
« Une ode à l’espoir »
L’arrivée dans cet appartement, signe le début d’une nouvelle vie pour James. Lors de sa première soirée, le jeune homme peine à croire ce qui lui arrive. Lui qui allait de mésaventures en mésaventures commence à voir de la lumière au bout du sombre tunnel. Comme une bonne étoile, Bob un chat roux entre dans la vie de James. Ce chat des rues comme on l’appelle arrive dans la vie de notre sans-abri à point nommé.
Petit à petit, une relation hors du commun va se nouer entre l’homme et le chat. Bob lui aussi sans domicile fixe va trouver avec James une famille. Leurs liens sont tellement forts que notre « street cat » va suivre son « meilleur ami » partout, à commencer lors de ses concerts de rue.
En parallèle, James va faire la rencontre de Béa, une habitante du « quartier ». Cette jeune femme va créer une relation atypique avec James et Bob. Entre James et Béa on peut parler d’amour platonique.
Pour le moment l’histoire de James semble avoir pris une tournure à 180° pourtant c’est loin d’être le cas…. Hélas, malgré cette relation hors du commun entre notre jeune homme et Bob, la vie de James peine à reprendre son cours. Les relations qu’il entretient avec son père sont très difficiles, sa belle-mère ne voulant avoir aucun contact avec son beau-fils. De plus, l’argent peine à rentrer. James a beau faire des concerts de rue avec Bob cela ne suffit pas à les mettre à l’abri du besoin et ce malgré leur popularité naissante. Comme dit l’adage, « c’est dans l’adversité que se révèlent les vrais amis ».
« A street cat named Bob : une ouverture sur le monde qui nous entoure »
Ce long métrage est bien plus qu’un simple film, c’est une vraie leçon de vie. L’histoire vraie de James permet de prendre conscience de la détresse des personnes sans-abris. Ce que je dis peut paraître bizarre et pourtant, parfois c’est à travers les images que l’on prend conscience des choses. Pour ma part, malgré l’empathie que je peux avoir vis-à-vis de la détresse des SDF, j’ai toujours du mal à les regarder. Loin de moi l’idée de me sentir supérieure, je suis malheureusement si mal à l’aise que je n’ose pas les regarder. Pourtant, je sais que mon comportement est encore pire, parfois un seul regard de ma part pourrait « améliorer » leur journée. Dans notre position de membres actifs de la société, on ne se rend pas compte à quel point le fait d’être marginalisé peut impacter sur notre estime de nous-même. Mon comportement ne doit d’ailleurs pas améliorer leur sentiment, on tournant la tête je ne fais que « valider » l’idée que finalement ils n’ont plus d’existence sociale.
Mais trêve d’analyse psychologique ! Ce film est une vraie ode à l’espoir, James et Bob au travers de leur histoire nous montrent qu’il ne faut jamais laisser tomber. James est d’ailleurs une personne dotée d’un profond humanisme et à la seule raison que même lorsqu’il n’avait pas de quoi manger il a tout fait pour « protéger » Bob.
En définitive, mes mots ne seront jamais aussi fort que ce que les images vous renvoient. Je terminerai donc par prose en vous recommandant « A street cat named Bob », pour son aspect « réel’ aussi bien que pour l’aspect humain.
Bien à vous,